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Conférence et débat organisés par l'association Ecole secours
sur le thème des associations humanitaires et des relations Nord-Sud
à partir de 18h à l'ENSEM
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Associations représentées :
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Action contre la faim
Handicap International
Ecole secours
Les amis de Poa
Amis d'gens
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La conférence a commencé par un rapide tour de table durant lequel chaque association invitée s'est présentée.
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Le premier problème soulevé a été celui de la préparation au voyage. La représentante de Handicap international a souligné le rôle des échanges, l'importance d'aller au contact de la population vers laquelle se dirige l'action de l'association de solidarité internationale à laquelle on appartient et le besoin de changer son regard sur les gens que l'on rencontre.
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L'association Ecole secours a ensuite présenté son projet plus en détail afin d'ouvrir le débat sur un exemple concret. Il s'agit d'une association française en partenariat avec une association togolaise. Elle a été créée en 2003 par deux étudiants.
Son action est centrée sur l'éducation (base du développement d'un pays). De nombreux projets ont vu le jour jusqu'en 2005, principalement des chantiers basés sur le soutient scolaire réalisé sur place durant les mois de juillet et d'août. L'association a alors réfléchi a un moyen d'aller plus loin dans l'échange. Les togolais parlent l'évé et à l'école, seulement le français est parlé et étudié. D'où la volonté de l'association de se pencher sur le problème de l'accès à la langue française pour les enfants dès le plus jeune âge. Ceci a abouti à la construction d'une école maternelle dans un village au cours de l'été 2006. Durant l'année, des actions de sensibilisation (20 interventions environ) ont été menées dans des écoles primaires afin de faire découvrir l'Afrique aux enfants. Trois correspondances ont été mises en place entre des écoles françaises et togolaises.
L'association togolaise en relation avec Ecole secours est une association fondée par de jeunes étudiants : avid'afrique. Elle menait jusqu'à présent deux types d'action : des chantiers humanitaires l'été surtout axés sur l'éducation, et des échanges théâtraux entre 2 troupes française et togolaise. Cette dernière activité a du être interrompue faute de moyens.
Le 2e projet d'école secours est la construction d'une bibliothèque. La bibliothécaire sera recrutée par avid'afrique et formée par un volontaire français (en projet pour l'instant).
Cet été, l'association s'occupait de soutien scolaire le matin (école primaire) grâce à l'aide d'une maîtresse française pour avoir une réelle efficacité, et du chantier de la bibliothèque l'après midi. Le soutient scolaire en collège a vite été abandonné faute de motivation de la part des enfants.
Des livres ont été amenés par l'association.
Dans le but de rendre l'association avid'afrique financièrement indépendante, Ecole secours projette de créer un cyber café sur la capitale Lomé, afin qu'avid'afrique puisse réinvestir les fonds du cyber pour des chantiers humanitaires.
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Ce projet a été déconseillé par le représentant d'Action contre la faim (ACF) en raison du risque de détournement, de mauvaise gestion ou de jalousie qui pourraient résulter du fait qu'il s'agirait alors de fonds privés et non plus publics.
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Le problème de l'apport de livres français en Afrique et de leur adaptabilité aux programmes et à la culture africaine a aussi été posé.
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Question de la salle : quel est l'impact des grandes associations sur les pays européens et leurs mauvais rapports avec les pays du Sud ?
Selon Handicap International (HI), l'action des grandes associations devient obligatoirement politique. Les petites associations ont un rôle de sensibilisation. On a aussi souligné l'importance de la première expérience même si toutes les petites associations peuvent faire des erreurs.
Le représentant d'ACF a évoqué les action de sensibilisation menées par ACF vers les gouvernements occidentaux (ministère des affaires étrangères) et la création de délégations (ce qui a permis d'étendre l'action de l'ONG à de plus petites villes que les capitales telles que Paris, Londres,...). Ceci permet de sensibiliser l'opinion pour faire infléchir les gouvernements.
HI a rappelé l'exemple des mines anti-personnelles et le poids de l'opinion sur la décision politique prise à cet égard.
Selon le représentant d'ACF, les ONG n'arriveront jamais seules au bout du problème, il n'y a que les gouvernements qui le peuvent (même s'ils ont plutôt tendance à se décharger du problème sur les ONG selon la représentante de HI) d'où le rôle de sensibilisation de la population.
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Question de la salle : En 30 ans, y a-t-il eu une évolution dans les relations entre gouvernements occidentaux et Africains ? comment agir sans forcément prendre l'avion et se rendre sur place ?
ACF : de plus en plus d'africains veulent venir en France malgré un accueil mitigé donc on aurait plutôt tendance à penser que la situation se dégrade.
Ecole secours : les petites associations essayent de mettre une petite goutte d'eau mais le problème est bien plus global.
ACF : Les rôles sont différents mais importants quelque soit l'action menée.
HI : Il est cependant difficile de monter un projet sans aller sur place et rencontrer les gens.
ACF : depuis 25 ans, un village burkinabee connu du représentant d'ACF n'a pas du tout évolué mais le villageois ont plus de connaissances sur le mode de vie européen. Avant, les Africains avaient moins conscience du décalage.
Amis de Poa : importance de la politique, oui, mais il est primordial de se rendre sur place.
HI : rôle des petites associations pour démystifier l'occident en Afrique grâce à l'information (le mythe était déjà présent avant mais les Africains ne cherchaient pas comme aujourd'hui au péril de leur vie à se rendre en Europe). L'idée du co-développement est intéressante mais qu'en est-il en réalité ? S'il y avait un réel partenariat entre les états, il n'y aurait peut être pas ces problèmes. Importance des lobbys industriels.
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Question pour Ecole secours : pourquoi chercher un français pour former la bibliothécaire togolaise ?
Ecole secours : il manquait des personnes compétentes sur place pour former l'institutrice donc ils ont appliqué le même raisonnement pour la bibliothécaire. Mise en évidence de la nécessité d'une remise en question permanente pour ne pas faire de "néo-colonialisme".
HI : L'Afrique n'avance pas à la différence des pays émergents (Inde, Brésil). Problème de post-colonialisme (attente de la part des Africains encore aujourd'hui).
Intervention de la salle : problème des frontières et des guerres qui empêchent l'Afrique d'émerger.
HI : problème culturel aussi. Attention à l'assistanat.
Amis de Poa : "France-Afrique" : économie souterraine entre pays, détournements d'argent et lobbys industriels entretiennent la logique colonialiste. Y a-t-il le même phénomène dans les pays émergents ?
HI : L'Inde a mieux su s'affirmer et se défendre contre les lobbys industriels (exemple des semences qui ont voulu être imposées par les USA mais les indiens ont su s'y opposer). Problème de l'absence de facultés de médecine dans certains pays africains. Les étudiants doivent venir étudier en Europe.
ACF : le problème, c'est que l'Afrique n'appartient plus aux Africains. Tous ce qui est rentable en Afrique appartient aux occidentaux.
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Conclusion :
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Rôle citoyen chacun à son niveau même si le problème est plus global et nous dépasse un peu.
Rôle de Africains qui doivent être acteurs de leur développement.
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Actualité HI :
12 avril : spectacle (films, information) à l'espace Chaudeau
18 mai : rallye pédestre
27 septembre : 5e pyramide de chaussures sur Nancy