Amis d'Gens - Amisdgens

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- Témoignages (Présentation)

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Témoignage de Stéphanie Kries, partie au Bénin pendant l'été dernier :


"Salut! (Afongandja...je suis pas sûre de l'écriture donc à tous les Béninois...désolée).
Je m'appelle Kries Stéphanie et je suis partie au Bénin durant l'été 2007

L'action sur place :
En arrivant en P2, j'ai naturellement adhéré à l'association car depuis que je veux faire ce métier, je veux m'investir dans l'humanitaire. C'est certain que cela demande du temps et que ça peut paraître "chiant" les emballages, les ventes de gâteaux, les soirées, les réunions... mais quand on arrive là-bas et qu'on voit les yeux des enfants s'illuminer à notre arrivée parce qu'ils savent qu'on est là pour eux, on se dit que cela en valait vraiment la peine. Je n'ai qu'une chose à dire à ceux qui font partie de l'association et aux futurs membres : "VOUS NE LE REGRETTEREZ JAMAIS".


Au Bénin :
Une fois la date de départ connue, on n'attend qu'une chose... arriver. Sophie et Coline nous avaient prévenus qu'on pourrait être choqués à notre arrivée par le cadre (les stations essence qui n'en sont pas vraiment, l'état des routes, les voitures...) mais ça a été tout l'inverse : j'ai été épatée par la gaiété et l'hospitalité... qui régnaient au milieu de la pauvreté. En effet, bien qu'ils n'aient pas grand-chose, ils sont prêts à vous aider, à vous inviter à leurs repas...


- la première fois qu'on a été invité à partager le repas à l'orphelinat, j'avais peur que les enfants ne reçoivent pas la même chose que nous, mais... non !! Tout le monde est sur un pied d'égalité sauf... pour les places à table occupées par les grands.


- Agamé, un dimanche soir (19h30), retour du site, pas de taxi en vue...Le "pharmacien" du coin nous a gentiment proposé de nous ramener jusque chez nous et ceci pour... rien !! Il n'a même pas accepté l'argent qu'on lui tendait pour le remercier et il nous a même invités à venir manger du poulet chez lui.


Je ne remercierai jamais assez Louis, Michel, Marie-Claude et les "mamans" d'avoir élever des enfants aussi géniaux : ils m'ont apporté beaucoup d'amour, de joie en à peine 2 petites, trop courtes semaines et ils m'ont appris une comptine française et une danse à tous les animateurs. Certains doivent se dire que nous sommes de futurs médecins et que nous ne jouons en fait qu'un rôle de "GO" mais on change vite d'avis quand on voit la joie que leur procure une simple chasse au trésor avec à la clé des bonbons, savons et 2 cds, ou encore une pastèque/des biscuits pour le dessert.


J'ai toujours la larme à l'oeil quand je me rappelle ces instants merveilleux passés là-bas et notamment le dernier jour à l'orphelinat (l'après-midi et le repas du soir... je ne sais pas si ce sont mes pleurs qui ont motivé Louis à nous inviter mais je l'en remercie) et mes "au revoir" à tous ces petits bouts plus gentils les uns que les autres, mais surtout mon petit Mignon qui m'a fait un bisou en me disant "tata t'aime".


Il ne faut pas oublier Crespin qui nous facilite bien la vie à Lokossa et sur qui on peut toujours compter, ainsi que Issa, notre ami et "guide" à Cotonou.
J'espère que ce témoignage en motivera plus d'un car le jeu en vaut vraiment la chandelle. Dites vous que cela n'arrivera qu'une fois dans votre vie et que c'est une chance à saisir. "


Témoignage de Charles Aussedat, partie au Bénin pendant l'été dernier :

"Le Bénin pour moi, ce fut une rencontre. Rencontre entre nous, occidentaux un peu timides, et les béninois de Lokossa. Rencontre avec les enfants très attachants de l’orphelinat, du camp de réfugiés et du centre de rééducation. C’est de ces rencontres que j’estime avoir tiré le plus d’expérience de mon voyage. Ces rencontres qu’il faut appréhender au début avec un certain tact, avec un certain retrait : finalement, ce n’est pas nous qui apprenons quelque chose des béninois, ce sont eux qui nous poussent dans nos retranchements intérieurs, ce sont eux qui nous amènent à la prise de conscience. Être heureux sans rien, dans une communauté entourée d’une pauvre barrière en joncs où les enfants dorment sur des paillasses, dans un camp où il faut se soucier sans cesse de ce qu’on pourra manger demain, ça vous viendrait à l’esprit, en France ?

Bien sûr, les conditions que nous avons touchées du doigt ne sont pas les pires. Après tout, il y a toujours pire. Mais nous, nous avons mille fois plus, et nous arrivons encore à être malheureux pour des broutilles. Voila à quoi amène la rencontre. Aller au Bénin en tant qu’étudiant de médecine est, finalement, une déception du point de vue purement humanitaire : ne pas s’imaginer que l’on va sauver des vies, changer le monde.

Même dans la rue, il faut souvent refuser de donner de l’argent sous peine de se voir assaillir sans cesse de demandes matérielles diverses. Mais si au moins ce voyage amène quelques moments de bonheur aux enfants à qui on fait chanter des chansons, qu’on fait jouer. Et si nous-mêmes sommes heureux avec eux, que vouloir de plus ?

Si au moins ce voyage engendre une prise de conscience et une remise en question de soi dans cette société tellement portée sur le matériel , sur le jean que je vais porter demain et sur le nouveau portable qu’on veut vous faire acheter, alors un grand pas est fait. Alors vous n’aurez pas perdu votre temps, et les enfants avec qui vous aurez dansé sur le son du coupé-décalé non plus.

Voila ce à quoi je pense quand je me remémore mon voyage au Bénin. Il y aurait encore des milliers de choses à décrire : le marché régional de Lokossa la nuit, les hippopotames, les beignets à la banane, Ouidah ou Grand-Popo, mais il faut bien laisser un peu de mystère pour vous donner envie d’aller à Lokossa."


Témoignage de Agathe Pancher, partie au Bénin pendant l'été dernier :

"Bonjour !

Je m'appelle Agathe Pancher, je suis étudiante en Médecine à la faculté de Nancy et je suis partie au Bénin durant l'été 2007.

Pour moi, rien que le fait de partir faire de l'humanitaire était déja un rêve depuis longtemps et c'est vrai que c'est un peu flippant : avant de partir, on se demande si on va bien s'intégrer à la population et au groupe avec lequel on voyage, si on saura s'en sortir avec les enfants et si on va réussir à les faire un peu rêver sans trop en faire pour ne pas les décevoir l'heure du départ arrivée...
Finalement sur place tout s'est bien passé : les gens étaient super sympa dans notre ville d'accueil (pour ma part j'ai moins aimé la capitale où on nous regardait tout autrement, un peu avec mépris).
On a pu créer des liens très facilement avec les voisins et les gosses du quartier : sachant que l'assoc était déjà présente l'année précédente, c'était d'autant plus facile !
Et puis on a découvert le site de réfugiés togolais, le centre pour handicapés de Bethesda et l'orphelinat "de la providence" où le contact avec les enfants s'est tout naturellement fait. C'est fou de voir comme ils sont heureux que l'on soit là : on les fait un peu voyager rien qu'à la couleur de notre peau ! Ca les intrigue parfois et ils sont curieux de tout. En plus au site de réfugiés on était entouré par des bénévoles du camp donc pour les jeux c'était vraiment facile : on n'avait qu'à suivre la cadence (on s'amusait peut-être même plus que les enfants !). Personnellement mon expérience préférée au Bénin reste l'orphelinat : les enfants sont beaucoup plus naturels, ils ne demandent rien et sont tellement heureux de notre simple présence !!!
Je me souviens qu'on avait organisé une petite chasse au trésor avec comme surprise à la fin un sac rempli de petites bricoles (des savons, des bonbons, quelques CD...) et bien je crois que je n'avais jamais vu une telle explosion de joie aussi spontanée quand ils l'ont découvert ! Ils ne savaient même pas ce que contenait le sac et à quoi servaient certains des objets mais ils étaient tout simplement heureux d'avoir joué avec nous ! L'orphelinat est l'un des plus pauvres de la région mais les organisateurs n'ont pas hésité à nous inviter à partager leur repas. Ces personnes sont tellement généreuses et pleines de vie !!! Je crois qu'ils sont finalement plus heureux que nous ! C'est un souvenir inoubliable et je pourrais en parler avec passion encore longtemps mais c'est vrai que c'est plus difficile à comprendre pour ceux qui ne sont pas partis. Être là pour tous ces enfants, c'était très enrichissant, on se sent vraiment utile même car finalement ils ont besoin de nous : on leur apporte un peu de rêve et d'espoir..."